• PAS DE CONNEXION INTERNET POUR DIX JOURS, ALORS VOILA UN PETIT BOUT DE TEXTE. A TRES VITE !



         Eylis Mara était une jeune femme brune d’environ vingt quatre ans, mince et assez mignonne, le visage couvert de taches de rousseurs. Elle était d’un peuple souterrain qui ressemblait au nôtre. Ni supers pouvoirs, ni capacités physiques hors normes, pas de coutumes étranges ou immorales, un affleurement somme toutes assez banal. ILLUSIONEylis avait eu le privilège d’être initiée un peu à la magie et l’avantage d’être une véritable bibliothèque ambulante. Elle assistait les ambassades dans leurs recherches, voguant d’affleurements en affleurements, collectant des infos, apportant des précisions nécessaires sur le terrain. Son aptitude à toujours tout remettre en question avait attiré l’attention d’Ida qui en avait fait l’un de ses meilleurs agents doubles. Sa nouvelle mission consistait à rejoindre l’Anachron dès que possible, afin de préparer le terrain avec Örj, un soldat de Caram, et définir rapidement si un repli discret était envisageable. Elle ignorait encore que la traque lancée sur Lou O’Meiry avait bousculée les choses.

         Eylis remontait vers la surface par une circulation piétonne. Le plafond était haut, tantôt effondré, tantôt recouvert de plantes diverses trop éparses pour obturer parfaitement le soleil dont quelques rayons étaient parvenus à se frayer un passage. Les murs de pierres sans âge témoignaient du passage de l’homme à différentes époques. Une ancienne mine par-ci, puits asséché ou glacière centenaire par-là, le tout recouvert par endroit d’une croûte de béton épaisse et parfois même de tags du temps où les autorités en surface avaient de faire de ce coin là une station métro. Eylis avait passé les dernières semaines dans un trou à rat avec toute une clique de scientifiques de l’ambassade pour explorer un pseudo site archéologique. Heureusement, Idaline l’avait rappelée et à en croire son message des choses importantes étaient en jeu. Eylis avait hâte de rencontrer Cameri.
         La famille du passeur ayant toujours montré une capacité hors normes à se trouver là où il ne fallait pas, au moment où il ne fallait pas, et à fourrer son nez partout en dépit de la bonne étiquette et de toute prudence, elle s’attendait à un certain remue-ménage. Mais il y avait une ombre au tableau : Arkhel Kailhann. Dragon sans terre ni lois, grand guerrier et fin stratège, créature dangereuse et cruelle aux yeux d’Eylis, se trouvait lui aussi à l’Anachron et elle s’en serait bien passée. Elle l’avait rencontré une fois, un jour où elle servait d’interprète pour une assemblée, Arkhel Kailhann était avec le mage. Il fallait bien un mage aussi taré que l’avait été Khyyl, pour rechercher ainsi la présence d’un dragon, gardien de l’équilibre certes, mais au combien misanthrope. C’est ainsi qu’elle percevait les choses et avait bien noté que le dragon faisait plus que de surveiller les arrières du mage. Il écoutait, comprenait tout ce qui se disait, suivait les conversations avec beaucoup d’intérêt et donnait même son avis si Khyyl le sollicitait.
         Tant qu’il fut au service du mage Arkhel ne quitta pas une seule fois son apparence humaine, beaucoup finirent par se laisser amadouer et oublièrent la bête tapie en lui. Grand mal leur prit car, avait on dit à Eylis, le dragon avait manipulé le mage et ses proches, ses élèves et l’ambassade. Tous. Puis il avait tué Khyyl.

         Pour tout vous dire, ce qui s’était réellement passé le soir de la mort du mage demeurait pour elle comme pour tous, un mystère complet mais les preuves étaient contre Arkhel, pour cela il avait été banni de l’ambassade. Le prix pour sa tète était faramineux et avait de quoi faire saliver plus d’un mercenaire mais pour s‘attaquer à lui il fallait aussi être plus que dément, alors il continuait d’aller et venir librement.

         Eylis arriva dans une zone carrefour où se trouvait une forte concentration de porte affleurement. Fines couches de gelées transparentes et légèrement argentées, il y en avait dans tout les sens, elle en frôla quelques unes avec précaution. La plupart s’étalaient sur des éléments palpables, un mur ou un rocher, mais quelques unes dérivaient en plein milieu du chemin. Parfois selon la luminosité des lieux on pouvait les traverser sans s’en rendre compte et se retrouver par hasard dans un autre zonage, certains peuples n’appréciant guère ce genre d’intrusions mieux valait s’en garder. Bien évidement, il fallait un permis pour pouvoir se déplacer ainsi en sous-sol.

       La jeune femme perdue dans ses pensée esquiva l’un de ces affleurements mobiles de justesse et trébuchant se heurta à un militaire en uniforme sortit de nulle part. C’était l’un de ces soldats si parfait, parfaitement immobile, parfaitement obéissant et silencieux comme la mort. Parfait. Se confondant en excuses, elle nota qu’il n’était pas seul. C’était un détachement d’une quinzaine de soldats, encadrant huit blouses blanches affairées comme des fourmis. Il arrivait que des créatures peu fréquentables se risquent dans les couloirs souterrains mais alors une alarme se déclenchait et une armée de gardes surgissait. Or si elle n’avait pas entendu de sonnerie. Un kaferio traînait peut-être, crevant de faim, mais enlever leur proie en silence n’était pas dans leurs habitudes.

          « Eylis Mara! s’écria soudain un militaire haut gradé. Vous tombez bien votre aide ne sera pas de trop. Est-ce le commandement qui vous envoie ? demanda-t-il en lui faisant signe de le suivre.

         – Non, je reviens d’une autre mission.

         – Si nous l’avions su nous vous aurions escorté ce n’est plus très fréquentable par ici, la zone n’est plus sécurisée.

         – Que craignez vous exactement ?

         – C’est difficile à dire, mais il y a eu plusieurs disparitions inexpliquées.

         – Depuis quand cela dure-t-il?

         – Près d’un mois et la fréquence des disparitions augmente, miss Mara. Vous trouverez le docteur Feirn là-bas, je pense qu’il sera plus qu’enchanté de vous voir.

         Auguste Feirn l’attendait les bras croisés avec un air réprobateur. Eylis se dirigea vers lui en soupirant, elle avait hâte de rencontrer Cameri Hedera mais plus que tout elle souhaitait rejoindre la surface. Auguste Feirn allait sur ses quarante cinq ans mais paraissait plus jeune à cause des ses vêtements et de sa silhouette filiforme. Il avait les cheveux roux et poivre, tombant à peine plus bas que ses épaules dans un enchevêtrement ondulatoire chaotique. Ses joues étaient creuses et le gris de ses yeux, terreux. Ses longs doigts, jaunis par le tabac, courraient à toute allure sur le clavier. C’était un homme un peu mou qui sentait la fumée refroidie et l’eau de Cologne. Il avait eu une femme un jour et aujourd’hui leur divorce le saignait à blanc, détruisait son sommeil et sa santé. Il n’était pas aigri pour autant juste un peu misanthrope. Eylis avait déjà eu l’occasion de travailler avec lui et le tenait en grande estime. Malgré les apparences cela était réciproque.

         – J’hésitais à te porter une tasse de thé, ‘Lis, gronda-t-il.

         – Bonsoir Feirn ou bonjour, je ne sais plus trop.

         – Tu sympathises avec l’ennemi ? lança-t-il en lui mettant sous le nez les derniers relevés dont quelques feuilles s’envolèrent au passage.

         – Auguste, je n’ai pas discuté plus d’une minute, pourquoi es-tu d’aussi mauvaise humeur ?

         – Il y a un problème avec les affleurements mais je suppose qu’IL te l’a dit.

         – J’en ai croisé quelques uns et je n’ai rien remarqué.

         – Oui. Les relevés n’indiquaient aucune variation imprévue. Chaque porte était bien à sa place habituelle et, après vérification, donnait bien sur son propre monde. Pourtant, poursuivit Feirn, l’enregistrement témoigne bien des disparitions. 

         Eylis constata que les soupçons de Feirn étaient fondés, la vidéo montrait des affleurements effectuant des mouvements anormaux, s’étirant comme des tentacules doublant ou triplant soudain de taille puis retournant à leur état primaire avant de recommencer. Encore des gens que je ne pouvais malheureusement pas aider. C’est pesant vous savez...

         Cette instabilité des affleurements était la preuve qu’Ircadès était toujours polluée par le fléau et cela signifiait que nous n’avions plus beaucoup de temps pour agir. Il nous fallait libérer Ircadès ou mourir avec lui. Eylis, aussi intelligente soit-elle, ne pouvait pas comprendre mais elle sentait que cela était très préoccupant.

         « C’est très étrange en effet, concéda-t-elle.

         – Identifiez les victimes, Docteur, ordonna son supérieur militaire qui les avait rejoint et regardait par-dessus l’épaule d’Eylis. Maintenant que Miss Mara et là vous devriez aller plus vite.

         – Vous me demander un miracle. Allez donc faire brûler un cierge vous serviriez à quelque chose.

         – Identifiez-les c’est un ordre. Et faites le ici et maintenant, c’est compris ! »

         Feirn prit son air renfrogné mais obéit, il aurait plus de chance de réussir au calme dans son labo avec tous ses appareils. Mais ça les militaires ne pouvaient pas le comprendre, alors il éplucha l’enregistrement images par images tout en chuchotant à Eylis.

         « Miss Eiquem t’as rappelé n’est-ce pas ? chuchota-t-il. C’est dommage, on aurait bien besoin de toi ici. Es-tu au courant pour O’Meiry?

         – Qu’a-t-il encore fait celui là ?

         – Il vient de passer dans le registre noir.

         – Non ?!

         – Moins fort. Il a réussi à remonter sans qu’on le remarque, il est malin comme un rat.

         – C’est un rat, rétorqua-t-elle sèchement tandis que Feirn tout à sa recherche continuait de donner des ordres à ses laborantins.

         – Ce que tu peux être rancunière.

         – Je ne suis pas rancunière, Feirn.

     –     Tiens, tu vois on obtient toujours les même courbes, elles ne varient pas je pense que le problème ne se trouve pas ici. Nous faisons erreur. »

         Les soldats arpentaient toutes les galeries proches, prêts à agir au moindre mouvement suspect. Le rythme effréné avec lequel le docteur Feirn frappait les touches s’interrompit soudain et il fit signe à Eylis de tendre l’oreille elle aussi. Le silence que cela engendra parvint jusqu’aux oreilles du militaire.

         « Où est Lise ? demanda Feirn.

         – De qui parlez-vous ?

         – Lise Daniel. Une de mes laborantines, je ne l’entends plus. »

         Les laborantins la cherchaient du regard. Feirn, lui, avait toujours les yeux rivés sur son écran, les mains suspendues au-dessus du clavier. Jamais il ne criait, sa voix était très monotone était presque un murmure, malgré cela sa panique était palpable.

         Lise Daniel ne fut pas retrouvée ce jour-là, ni jamais. Une prise vidéo annexe confirma sa disparition, absorbée par un affleurement. Une de moins.

         « Vous vouliez une victime identifiable ? Vous l’avez maintenant ! hurla le docteur en écrasant son portable. Quinze soldats pour huit scientifiques ! C’était pas compliqué non!

         – On remonte, ordonna le commandant.

         – Comment ça on remonte? Il faut chercher Lise! Lise! Lise Daniel!

         – Vous savez pertinemment que nous ne la retrouverons pas, nous rentrons pour analyser tout ça et nous attendrons les ordres, docteur!

         – Eylis ne les laisse pas faire! Dis leur toi! »

         Un coup de seringue dans la nuque le fit taire. Eylis ne fit rien, contre tout ce monde elle était impuissante. Idaline en aurait vent, c’est tout ce qu’elle pouvait faire songea-t-elle tristement en dissimulant un disque qu’elle venait de voler da    ns l’ordinateur.

         « Evitez de traîner dans les affleurements jusqu’à ce que la situation soit sous contrôle Miss, avait lancé un des soldats quelques instants plus tard alors qu’ils arrivaient près de la surface.

         – Vous ne voulez vraiment pas qu’on vous raccompagne à l’ambassade ? lui demanda un autre.

         – Merci, je suis en permission, je vais prendre un bus et me rendre en ville, voir de la famille. »

         Elle avait regardé les camions s’éloigner un instant. Elle n’était pas encore à la surface même si cela y ressemblait, c’était un hall de transition souterrain. Le ciel n’était qu’une illusion de plus tout comme l’horizon qui paraissait si lointain, d’ailleurs les camions disparurent avant de l’avoir atteint, traversant une porte invisible à l’œil nu. Eylis sentait sa haine des S.A.U grandir un peu plus chaque jour mais qu’y pouvait elle ? Elle n’avait pas la force de caractère d’Idaline. Eylis était lasse pourtant il lui fallait marcher encore un bon quart d’heure pour atteindre le quai à partir duquel elle remonterait à la surface. Elle se mit en route sans plus tarder. Sous ses pieds, le sable se parsemait d’herbes de plus en plus drues, preuve qu’elle approchait de la surface véritable. L’air devenait aussi plus léger et plus frais.

         « Vos papiers s’il vous plait, lui demanda d’une voix monocorde un soldat plus tout jeune.

         – Eylis Mara, répondit elle en les lui tendant.

         – Bien, ça m’a l’air en règle tout ça, annonça-t-il tout haut avant de chuchoter discrètement, désolé ‘Lis, le protocole. »

         Perdue dans ses pensées, elle ne répondit pas et prit place sur un des bancs du quai.

         Cet endroit la laissait toujours mélancolique, émergeant à peine du sol le dôme vert pâle de cristal magnétique ressemblait à une bulle coincée dans le bitume. Le cristal magnétique oscillait légèrement suivant les vibrations de son cercueil de béton et pour le voyageur assis dessous donnait au ciel une couleur d’aurore boréale. C’était un spectacle de toute beauté mais dont la seule raison d’être consistait à filtrer les entrées. Ce dôme vert, si le danger se présentait, pouvait se recroqueviller sur lui-même et se faire dur comme du diamant. Il était le dernier rempart contre les intrusions malvenues.

         Si paisible et si dangereux à la fois. Si beau et si cruel. Combien de ses dômes activés par mégarde s’étaient refermés sur d’innocentes victimes. Eylis balançait ses pieds au-dessous du banc essayant de ne pas se laisser gagner par la mauvaise humeur mais c’était peine perdue. Le long, très long banc de bois était jonché de journaux abandonnés arborant, en première page, le visage d’un homme brun aux yeux teinté de rouge et titrant en gros caractères « RECHERCHE O’MEIRY »

         « Recherchons Lou O’Meiry ! scandait la radio d’accueil.

         « Cet homme est dangereux » Ajoutait un panneau lumineux.

         Le concerné était ballotté dans une camionnette avec Seyric et Damia, et il n’était guère de meilleure humeur. Ils avaient eut presque plus de mal à sortir que lui à entrer et ça l’agaçait. Seyric conduisait en silence mais il ne pouvait en être autrement, la jeune Damia parlant pour quatre ou cinq personnes. Elle faisait une véritable fixation sur ce carnet.

          Ils roulèrent deux bonnes heures au moins, le temps d’une bonne migraine, avant que Seyric ne se décide à ralentir. Il ne le fit pas de bonne grâce : un barrage imprévu les attendait. Un gros barrage. La vitre sombre qui séparait le conducteur des passagers, se baissa en silence et laissa apparaître les cheveux blonds de Seyric.

         « Damia. Appelez votre mère nous risquons d’être repérés, demanda-t-il. »

         Lou avait glissé de lassitude dans son fauteuil depuis déjà une bonne heure et ne parvenait plus qu’à grande peine à répondre aux questions de Damia. L’arrêt brutal le tira tout juste de sa torpeur. Avec un calme et un sang-froid qui impressionnèrent le waherlin, la jeune fille activa l’écran, passa en mode sécurisé et fit ce que Seyric lui avait demandé. Lou se leva alors et risqua un œil par la vitre pour constater le problème.

         « Ça va aller, dit Seyric. Il y a un bon quart d’heure de queue, on va devoir se débrouiller avec. Il fait nuit et il commence à pleuvoir, je ne crois pas qu’ils s’intéressent à nous.

       Fauste bois du nord   – Oh, ça va. Je n’ai pas besoin d’être rassuré. J’ai connu pire, rétorqua O’Meiry en prenant appuis contre la paroi. Qu’est-ce qui peut-être pire que de figurer dans le registre noir de l’ambassade, bougonna-t-il.

         – Etre dans le mien ! Lança Fauste. »

         La jeune femme venait de se glisser du toit sur le siège passager et menaçait le conducteur avec une lame. Seyric crut que son cœur allait lâcher. Loukas, lui, sauta sur place en poussant des cris de joie.

         « Lou, qui est-ce ? Que se passe-t-il ?s’inquiéta Damia.

         – T’inquiète pas, prit-il le temps de dire avant de s’adresser à la nouvelle venue. J’aurais dû me douter que tu me laisserais pas dans le pétrin. Enfin tu es revenue!

         – Ne rêve pas trop, waherlin, j’ai mes intérêts dans cette histoire. »

         Fauste tenait toujours Seyric en joue. Celui-ci hésitait entre audace et terreur devant ces yeux vert qui le fixaient jusqu’au plus profond de son être et le paralysait. Lou qui n’arrivait pas à passer la tête entièrement par l’ouverture lui vint en aide.

         « Laisse-le. Il est avec Idaline Eiquem, il m’aide à rejoindre l’Anachron.

         – T’es pas assez grand pour le faire tout seul ? lui répondit-elle en rangeant sa lame comme si de rien n’était.

        – Ils ont mis ma tète à abattre ! Qu’est-ce que j’y peux ?

        – Je suis au courant et d’autres de rejoindront très vite.

         – Que sais-tu à ce sujet ?

         – Rien que tu n’ais besoin de savoir pour l’instant waherlin. » 

         Seyric dévisageait la jeune femme comme s’il voyait une apparition, ses cheveux n’étaient plus tout à fait attachés et tombaient en mèches sur son visage mouillé, des mèches vermeilles. Et ces immenses yeux vert pâle, qui pourtant ne le fixaient plus, le captivaient peut-être encore d’avantage. Il y voyait une lumière irréelle comme celle que l’on surprend parfois dans les yeux d’un chat la nuit.

         « Où as-tu eu ce carnet ? Demanda soudain le waherlïn. Dis-moi que c’est une blague.

         – Je vais faire diversion. Vous laissez la camionnette ici.

         – Mais il pleut ! protesta le waherlïn.

         – Et tu sens le bouc, ça ne te feras pas de mal.

         – La ville est à dix kilomètres au nord, lança Damia qui tentait de voir quelque chose.

         – Une fois qu’ils s’apercevront que la camionnette est vide, ils seront sur nos pas, dit Seyric.

         – Je serai sur les leurs. Tenez-vous prêt. » 

         Agile comme un félin, elle se faufila de nouveau sur le toit et disparut dans la nuit.

         Seyric leur ouvrit la grande porte latérale et leur fit signe de descendre. Une forte lueur aveugla tout le poste. Sautant à terre, ils prirent la direction des bois du Nord. Courrant à toute allure dans les ronces et les taillis glissant, dans la boue et sous la tempête qui s’annonçait, ils confièrent leur fuite à l’ombre des cieux en colère et à l’étrange Fauste.


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  • ILLUSIONLoukas O'Meiry.


    Détails du brachial, machinerie mécanico-organique dont il ne peut se débarrasser.
    Sa fonction est d'assurer un lien permanent entre les actions et les connaissances de Loukas et la banque de données des Surfaces et Affleurements Unis.
    Dans le but de recréer le lien existant entre les waherlïn et l'ancienne cité d'Eïae.


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