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CHAPITRE 1: PROLOGUE
VOICI LES PREMIERES LIGNES DU FUTUR ROMAN. C'EST UN MONDE TRES PROCHE DU NOTRE QUI S'APPRETE A SUBIR LE PLUS GRAND CHANGEMENT DE SON HISTOIRE.
J’aimais l’altitude. Dominer la mer, le monde du haut d’une montagne vibrante, crachant feu et lave était quelque chose d’incomparable qui provoquait dans mes entrailles un mélange d’excitation, de peur et une incroyable sensation de toute puissance.
Contrairement à mes collègues volcanologues, je n’étais pas un scientifique mais un passionné autodidacte, seul mon statut de bienfaiteur et mon expérience du terrain m’assuraient une place dans l’équipe
Nous étudions ce volcan depuis peu, l’armada de géophysiciens, géologues, sismologues et bio chimiste présents n’avait rien d’un groupe d’amateur, et comme aucune de leurs analyses ne laissaient présager d’une activité sismique imminente, nous étions partis sans perdre de temps à l’assaut du cracheur de feu fraîchement réveillé.
Malheureusement, c’était bien une secousse et pas des moindres qui venait de m’envoyer à terre et à quelques centimètres d’une coulée de lave.
Nous avions presque atteint le sommet quand la montagne se mit subitement à gronder, à s’ébranler, à cracher des colonnes de fumées et à émettre des craquements étranges, des trémors de fins du monde
Encombré de ma combinaison d’aluminium, j’eus à peine le temps de me relever et de prendre mes distances avec la lave que les pentes du volcan tremblèrent à nouveau.
Ecrasé contre un rocher, j’essuyais la poussière et la condensation qui maculaient la visière de mon casque, tentais de me repérer. Je suffoquais. La sueur qui coulait de mon visage mouillait mes yeux, troublait ma vue. Je ne recevais plus les communications de mon groupe, mon microphone avait du rendre l’âme. J’essayais en vain de les contacter et finit par les entrevoir, titubants de panique en direction de l’abri huit cent mètres plus bas.
Les consignes en cas de pépin étaient pourtant bien de garder son sang froid, de scruter le ciel en vue de retombées incandescentes et de ne se déplacer qu’avec lenteur et prudence. Quelque chose avait du les effrayer, quelque chose que je ne voyais pas...
Malgré la panique qui me gagnait, je m’en tins aux consignes de sécurité et observais les alentours.
Notre guide n’était pas parmi les fuyards, je scrutais les environs envahis de fumerolles brunes et, pivotant péniblement, le découvris qui poursuivait tranquillement sa route vers le cratère.
Les gens de l’île nous avaient mis en garde: Khyyl Harafem était un être maudit, un enfant du diable, mais comme nous n’avions pas pour habitude de prêter attention aux superstitions, nous avions malgré tout loué ses services.
Grand et mince, la peau tannée par le soleil, des cheveux de jais et un regard de charbon, il avait le magnétisme hypnotique des fous furieux. Il avait ôté sa combinaison de protection et respirait à pleins poumons, ses cheveux sombres flottant au vent.
Mon rationalisme commença lentement à s’effilocher et à se dissoudre dans les brumes sulfureuses du volcan.
Je jetais un coup d’œil à mes appareils de contrôle qui affichaient toujours des températures extrêmes et des taux de souffre et de dioxyde de carbone bien trop élevés pour pouvoir respirer sans aide.
Khyyl se dirigeait vers une cheminée latérale qui crachait un filet de lave étincelant. Il laissa passer une nouvelle secousse, enjamba le ruisselet rougeoyant, s’agenouilla à cheval au-dessus de ce dernier, face à l’orifice et plongea ses bras dans la lave. Incapable de détourner les yeux, je le vis extraire de l’orifice une sphère ardente d’un mètre de diamètre et éclater de rire juste avant que le filet de lave ne se transforme en un torrent et ne l’éclabousse copieusement. Khyyl s’en dégagea indemne, brandit la sphère à bout de bras et me fit face pour me lancer dans un grand cri de joie : « Ce sera toi ! »
Le fait d’avoir retiré la sphère de la lave déclencha presque instantanément un effondrement du dôme et des coulées pyroclastiques qui rayèrent mes collègues, les autochtones et une grande partie du relief de l’île de la carte du monde. Seul persistèrent l’île qui n’était plus qu’un amas rocheux chaotique couvert de cendre, Khyyl et sa maudite sphère ainsi qu’une une tour biscornue d’une dizaine de mètres de haut.Et moi...
Nous avions oublié quelque chose de capital, quelque part entre Adam et Eve, le big bang et Charlemagne, et tapit dans le volcan ce quelque chose venait de ressurgir. En cette dernière journée de printemps, il y a deux cent ans, la Terre se réveilla avec une gueule de bois mystique.
Tags : chose, khyyl, volcan, lave, monde
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Commentaires
C'est un bon début...Eh eh, bien alléchant tout ça. Voilà qui donne envie de connaître la suite. Un style agréable et des images très parlantes, je sens que je suis partie pour m'abonner.Une approche innovante... et captivante ! Un lieu et un personnage hors du commun. Je reviendrai lire la suite, promis !Ironspoon, je ne sais pas comment te remercier. Je suis flattée que tu ai prété un tel interet à mon travail !
Un grand merci.Je ne sais comment exprimer ce que je peux ressentir
en te lisant, un nouveau talent d'écrivain...
fanfan de troyes.Voilà un chapitre qui met l'eau à la bouche ... Je vais donc continuer à me délecter de cette lecture.
Bravo encore !
un joli début, je vais suivre avec passion........... merci et bravo, les illustrations..............
Je me suis enfin décidé à lire ce roman ! Ce premier essai était très plaisant à lire, quelle imagination en effet et si elle est débordante, c'est tant mieux.
Je reviendrai pour lire la suite, ton style est très agréable à lire.
et bien, ça commence fort; une dynamique qui décoiffe... je vais lire la suite sans tarder ^^
Une imagination incroyable !!! Revenir te voir pour te lire
est génial... A bientôt, Fanfan.
Salut Lilluscrivaine,
je trouve ça bien écrit, ça s'adresse à tout publique, t'as intérêt à poursuivre cette aventure.
Que tu ai utilisé le "je" me plait,de cette manière on s'identifie mieux au personnage,
La preuve, c'est que je pensais que c'était une femme et je suis retourner lire pour me rendre compte qu'ils'agit d'un homme, hi!hi!hi!
En tout cas bravo, tu as plus d'une flêche à ton arc et c'est chouette.
A plus.
Merci Xtine ! Oui, je voulais ratisser le plus large possible pour cette histoire et la coincée entre plusieurs style... Pas sûr que ça fonctionne pour tous les chapitres ^^
Merci de ton passage et pour ton temps, à bientôt !
Ce qui est magique avec EB c'est de rencontré d'autres passionnés de talent ! Un bon début que je me ferais plaisir à suivre régulièrement !!!
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je suis impresssionnée par ce debut de roman,c'est captivant!!je voies que ton imagination est toujours aussi debordante...